Par Franck Deschamps le mercredi 27 avril 2016, 10:55 - Lien permanent
Lieu: île de Java, entre Sumatra et Bali , Ouest de l'Indonésie
But: Trouver des planteurs de poivre Piper nigrum.
Je quitte l'île de Sumatra après ma rencontre avec les cueilleurs de poivre d'Andaliman sur l'île de Samosir
Un guide m'attend à l'aéroport de Yogyakarta. Il connaît bien son île et plus particulièrement les agriculteurs de poivre. Après un thé de bienvenue, nous partons pour notre première exploitation sur cette île.
En France, il n'y a pas à ma connaissance de poivre "piper nigrum" de Java. Nous avons le poivre long de Java mais pas de poivre rond. Ici le poivre long de java est nommé black pepper et il n'est pas beaucoup cuisiné.
Nous quittons notre voiture et partons dans un chemin au milieu d'une rizière. Un pont de bois et nous arrivons sur la première culture de poivre...
Lieu: île de Java, entre Sumatra et Bali , Ouest de l'Indonésie
But: Trouver des planteurs de poivre Piper nigrum.
Je quitte l'île de Sumatra après ma rencontre avec les cueilleurs de poivre d'Andaliman sur l'île de Samosir
Un guide m'attend à l'aéroport de Yogyakarta. Il connaît bien son île et plus particulièrement les agriculteurs de poivre. Après un thé de bienvenue, nous partons pour notre première exploitation proche du temple de Borobudur.
En France, il n'y a pas à ma connaissance de poivre "piper nigrum" de Java. Nous avons le poivre long de Java mais pas de poivre rond. Ici le poivre long de java est nommé black pepper et il n'est pas beaucoup cuisiné.
Nous quittons notre voiture et partons dans un chemin au milieu d'une rizière. Un pont de bois et nous arrivons sur la première culture de poivre...
Le poivre est moins mûr que sur l’île de Sumatra, nous sommes dans l'hémisphère sud, il a beaucoup plu, presque tous les jours ce qui peut expliquer cela. Je goute mon premier poivre de java, je ne retrouve pas le coté très fruité de celui de Sumatra, mais à ce stade de murissement, on ne peut pas encore dire ce que donnera ce poivre une fois séché.
Je quitte ce fermier pour me diriger vers l'Est, dans la région reconnue pour être une terre d'épice sur l'île: La province de Kalibaru
Visite de la deuxième ferme.
Arrivé dans une nouvelle exploitation, après avoir gouté: café avec du sucre de palme et des chips de coco, le tout cultivé sur place nous partons visiter ses cultures. C'est la première fois qu'un Français vient visiter ses champs, il compte me montrer toutes ses récoltes.
Nous traversons ses rizières, un jardin ou l'on prépare le gingembre rose que je ne connaissais pas.
Direction le cœur de son exploitation, on passe devant les canneliers, les muscadiers, les lianes de vanille.
Toutes ces épices sont magnifiques, les odeurs, les couleurs, le goût. Cet agriculteur a la passion de son métier.
Nous arrivons devant les poivriers. Ma première impression est bonne, il y a une présence de millerandage, (la grappe n'est pas parfaite, il manque des grains) cela signifie que la plante n'est pas trop nourrie artificiellement (engrais). Une fois séché, ce poivre aura plus d'arôme car il ne sera pas gorgé d'eau.
La dégustation ne me dit pas grand-chose, il est encore trop jeune pour se faire une idée, il reste encore beaucoup d'étapes avant qu’il arrive sur nos tables : date de récolte et climat, séchage, tri et stockage...
Nous décidons de nous revoir le lendemain pour gouter cette fois la récolte de l'année dernière.
De retour le jour suivant, une table avec différentes épices nous attend. je trouve magnifique les noix de muscades, ce rouge vif, ce parfum, je compte bien en proposer sur le site cette année.
Nous passons à la dégustation du poivre.
Le poivre blanc est homogène et de bon calibre avec une belle couleur crème. Un nez pas agressif, doux. A la dégustation on retrouve cette douceur, un côté épice et fruit bien présent, un peu de chaleur en fin de dégustation mais pas trop. Un bon équilibre, une agréable sensation en fin de bouche : une belle surprise.
Je passe au poivre noir, le tri n'est pas homogène. Je trouve des grains cassés, petits qui côtoient des grains moyens, le calibre est moyen. Je remarque la présence de petites branches.
Il y a un gros travail de tri avant de pouvoir commercialiser ce poivre en France. A la dégustation, ce poivre reste cependant très prometteur.
Je lui propose que l'on travaille ensemble sur la prochaine récolte. Je vais partager mes conseils sur le tri, la date de récolte (trop tôt à mon avis, et faire plusieurs passages de cueillette plutôt que l'ensemble des grappes en une fois) un séchage plus homogène, un lieu de stockage différent. Nous allons travailler ensemble pour proposer un beau poivre de java noir et blanc et peut-être rouge...
De retour en France, nous échangeons régulièrement des informations, j’espère pouvoir vous proposer sa récolte dans les prochains mois.
Le bilan sur cette île est enthousiasmant, je souhaitais découvrir le poivre de Kalibaru, en plus de l'avoir trouvé, j'ai eu la chance de rencontrer un homme passionné par son métier. Étant ancien agriculteur, nous nous comprenons très bien.
Suite de mes découvertes : l'île de Bali